L ' EGLISE SAINT-BONNET

Dès le Xème siècle une chapelle existait à CAHUS, vraisemblablement à l'emplacement de l'église actuelle. Le Cartulaire de l'abbaye de Beaulieu (charte CLXXVIII d'octobre 936) nous révèle en effet que « ...le prêtre EBROIN fait don [à l'abbaye de BEAULIEU] de sa chapelle seigneuriale fondée en l'honneur de St BONNET avec 4 manses ecclésiastiques dans la villa de CHAUCI... » (CAUCIUS, CHAUCI, CAHUS).

L'édifice actuel, d'origine romane a subi de nombreux remaniements, particulièrement au début du XVIème siècle et au cours du XVIIIème siècle (1764) comme en témoignent les voûtes à liernes des chapelles qui ouvrent sur la nef.

L'une des chapelles et les bas côtés sont de la fin du XlVème siècle, l'autre est de 1537. Les voûtes de l'abside, du choeur (refait en 1854) et de la nef ont permis de redonner un bel équilibre aux volumes de l'ensemble.

La sculpture est essentiellement cantonnée aux culots des ogives. Toutefois, un beau masque humain a été remployé à la clef de l'arc d'une chapelle nord.

A  l'extérieur, la couverture en lauzes d'ardoise, restaurée avec soin en 1970 apporte une unité à l'édifice. Le petit clocheton qui s'élève sur la travée de chœur abrite actuellement la cloche qui rythmait la vie des habitants de la propriété du « repaire » de St SAURY (dans la vallée). Jusqu'à leur départ de CAHUS, les prêtres de la paroisse l'utilisèrent notamment pour appeler les enfants au catéchisme.

L'ancien cimetière occupait l'actuelle place de l'église, d'où l'on accédait directement par « la porte des morts » (à gauche de l'église).

Le dernier presbytère (désaffecté au milieu du XXème siècle) abrite actuellement le restaurant du village « La Serpentine ». Du précédent, situé au carrefour de LAYMON, il ne reste que quelques pierres.

A l'intérieur, à l'entrée de la nef, un bénitier, comme plusieurs dalles de pavement, est taillé dans un bloc de serpentine vert foncé, provenant de la carrière voisine (à l'origine propriété de la famille du Maréchal CANROBERT).

Dès l'entrée également, on trouve la sépulture de l'un des curés de CAHUS (fin XIXème), dans le choeur existe une autre pierre tombale sans inscription.

Creusé dans le mur de droite, on trouve un « lave-mains» destiné au prêtre célébrant l’office. Au fond de la chapelle de gauche, près de l'entrée, une autre niche abrite un baptistère.

Enfin, il faut souligner l'élan de bénévolat des habitants de la commune qui ont consacré de nombreuses journées de travail à la remise en valeur de ce patrimoine : Mise à nu de la pierre, rejointoiement, etc...